I was in the classroom when my phone rang. A woman introducing herself as a social worker asked me if I wanted to be my mother’s legal guardian.

I said no. I never saw her again...      

I said no. No to my mother, no to my family, no to society, no to convention, no to tradition, no to moral, no to obedience, no to responsibility… My mother has been mentally sick since I was born. She was a beautiful woman and a mum, but she failed, deep, so deep that she’ll probably never recover. She is double. She is one. I am one. I want to be one. I feel that I am missing a part: of her or myself? Always something missing, a void, a time, I am looking for unity. This series was made a short time after I got this phone call. Confusion, guilt and freedom brought me to give an image of that experience, a reality. I am a guardian, the architect of my own story from where I need to find the missing pieces.

Mon téléphone sonne, je suis en classe. Une femme souhaite me parler, elle est assistante sociale, et m’appelle pour me demander si je veux être la tutrice de ma mère.

J’ai dit non. Je ne l’ai jamais revue depuis...

J’ai dit non. Non à ma mère, non à ma famille, non à la société, non aux conventions, non à la tradition, non à la morale, non au devoir, non à la responsabilité, non à un rôle, non à ce qui ne m’appartient pas... Ma mère est devenue malade juste après ma naissance. C’était une très belle femme et aussi une mère, mais elle a sombré, sombré tellement loin, qu’elle ne pourra peut-être jamais guérir. Elle est double. Elle est une. Je suis une. Je veux être une. Je ressens un manque, d’elle ou de moi-même ? Il y a toujours un manque, un vide, un temps suspendu, je recherche l’unité. Cette série a été réalisée peu de temps après cet appel. La confusion, la culpabilité et la libération m’ont guidé pour mettre en images cette expérience, devenue réalité. Je suis une tutrice, la tutrice de ma propre architecture, pour laquelle je dois encore trouver les pièces manquantes.